Politique/Nouvelle Constitution ivoirienne Pascal Affi N’Guessan (Président du FPI) : « Alassane veut instaurer l’ethnocratie et la mangecratie

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Le Front Populaire Ivoirien (FPI) et ses aliés des forces démocratiques de Côte d’Ivoire ont animé un meeting, hier dimanche 25 septembre 2016 à la Place Konan Raphaël de Marcory, à la Sicogi devant des militants et sympathisants très attentifs. Le thème de ce rassemblement s’est articulé autour du projet de constitution que le Président Ouattara veut faire passer par le référendum. Mais fustigé par l’opposition significative incarnée par Pascal Affi N’Guessan. A la suite de la cérémonie de libation pilotée par le chef du village d’Anoumambo, Th2ophile Abbé, plusieurs orateurs se sont succédés au pupitre. Mme Diop, future candidate aux prochaines législatives du Fpi, a étalé les difficultés que connaît l’école ivoirienne depuis Alassane Ouattara est au pouvoir, avant d’indiquer que la constitution que veut imposer le chef de l’Etat ne retient pas les aspirations de la majorité du peuple ivoirien. Dans ce pays de feu Félix Houphouët-Boigny, la liberté syndicale est totalement bafouée par le régime actuel au pouvoir. Alors que Houphouët-Boigny es t le géniteur du syndicat agricole africain, donc un grand syndicaliste. Mais ceux qui se réclament d’Houphouët-Boigny n’aiment pas les syndicats, et ils n’hésitent pas à mettre aux arrêts les leaders syndicaux au mépris de la loi. « Sommes-nous dans un pays de western », s’est interrogé cet autre orateur de l »alliance des forces démocratiques. Mme Madeleine Blé, présidente du Rassemblement démocratique pour la paix (Rdp) a souligné que la loi fondamentale doit être adaptée à l’évolution de la société. « Au lieu d’être une source de conflit et de division du pays, le moment n’est pas opportun pour adopter la constitution Ouattara. Car il y a beaucoup de problèmes qui restent à régler pour une véritable cohésion sociale. Quand on est à la tête d’un Etat, il faut écouter son peuple. Nous disons non à cette nouvelle constitution que Ouattara veut imposer à la Côte d’Ivoire », s’est insurgée Mme Madeleine Blé. Pour Konaté Navigué, président de la jeunesse du Front Populaire Ivoirien (Fpi, en Côte d’Ivoire, il n’ya pas de critère, ni de repère, ni de référence, ni de vision, ni de modèle, ni d’idéal et plus d’espoir : donc la Côte d’Ivoire est un pays mort sous Ouattara. «Le 15 octobre prochain, nous terminerons nos meetings à la Place Ficgayo de Yopougon. Et quand on n’est pas d’accord, on dit non », a indiqué en substance le président des jeunes du Fpi. Quant à Mme Christine Konan, Vice-présidente des Femmes du Fpi et ses commères iront bientôt sur le terrain sensibiliser les populations pour dire non à, la nouvelle constitution. Selon elle, il y a des choses plus importantes que la constitution, à savoir, la lutte contre le chômage, la vie chère et l’école. « Que Alassane Ouattara renonce à son projet de nouvelle constitution en investissant dans la construction des usines au lieu d’engloutir des milliards de francs Cfa dans le référendum », a-t-elle exhorté. Le président de la coalition Fpi-Nacip, Udtci, Ldci, Rdp, Ademci-ci-Udp (Force démocratique de Côte d’Ivoire), Pascal Affi N’Guessan ne cesse de dire que « Unis, nous pouvons vaincre la dictature avilissante de Alassane Ouattara ». C’est, en sa qualité de formation politique d’éclairer la lanterne des populations sur la gestion du pays comme une sentinelle, pour préserver les intérêts de tous. La coalition dirigée par le premier ministre Affi N’Guessan et ses pairs sont contre la nouvelle constitution de Ouattara. Et pour cause, au plan de l’environnement social, la constitution ne peut résoudre les problèmes de la Côte d’Ivoire puisque la constitution est comme le fétiche qui protège le villageA l’en croire, si cette nouvelle constitution doit être adoptée, il faut d’bord la réconciliation nationale, la libération de tous les prisonniers, le retour des exilés politiques au pays. « Tous les fils de la Côte d’Ivoire libre doivent s’assoir autour d’une table pour parler de cette constitution. Le Président de la République n’est pas compétent pour nous imposer une nouvelle constitution. Un Etat de droit, est un Etat où tout le monde respecte le droit. Il peut reviser la constitution et non la changer. Désigner les experts pour une nouvelle constitution, ce n’est pas normal et non prescrit dans la vraie constitution ivoirienne. Si le chef de l’Eta ne respecte pas la loi, ce ne sont pas les administrés qui vont la respecter. Au plan politique, le Président de la République ne doit pas s’arroger le droit de changer la constitution. La loi ne lui en a pas donné l’autorisation », a affirmé le président Pascal Affi N’Guessan. Oui, la politique règle les problèmes là où s’arrêt la loi. Avec la vice-présidence de la République et le Senat, la démocratie est ainsi enterrée en Côte d’Ivoire. Selon le chef de fil de l’opposition, avec Ouattara, désormais il faut appartenir à une grande ethnie. Ce qui veut dire qu’il nous impose une ethnocratie, alors que nous travaillons pour sortir de l’ethnie pour la démocratie Tout cela provoque la rebellion dans un pays. Actuellement, pour les législatives, l’on enregistre plus de 1000 candidats au Rdr et plus de 1800 au Pdci. Après quoi, ceux qui ne seront pas élus se verront nommés au Senat. « Ce projet de Ouattara, c’est la mangecratie. Les ivoiriens ne peuvent pas payer des gens comme des sénateurs qui ne peuvent rien apporter à la Côte d’Ivoire. Et cette nouvelle constitution permettra de péréniser le Rhdp au pouvoir. L’heure est arrivée de dire non à Ouattara. Si on laisse Ouattara faire ce qu’il veut, on est mor Puisque l’ethnocratie et la mangécratie vont remplacer la démocratie en Côte d’Ivoire. », a-t-il alerté. Le Président Affi N’Guessan invite t-il tous les ivoiriens à rester debout, car l’enjeu, c’est la Côte d’Ivoire et l’avenir de ce pays réside dans la constitution. A Tchedé Tcheday E-mail :tchedea@gmail.com

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