EXCLUSIF / FITHA : D’IMPORTANTS ACCORDS DE PARTENARIATS SCELLES AU MAROC

DELPHINE YOBOUET: LE FITHA AURA BEL ET BIEN LIEU Delphine Yobouet, directrice de la compagnie ‘’siamois expression’’ et promotrice du Festival International du Théâtre d’Abidjan (FITHA), revient d’une mission de travail à Marrakech au Maroc. Nous l’avons rencontrée à sa descente d’avion à l’Aéroport International Félix Houphouët Boigny d’Abidjan. Dans sa besace, de très bonnes nouvelles pour le théâtre Ivoirien. Entretien Armand Bledou : Vous revenez d’une tournée de deux (2) semaines à Marrakech, qu’est-ce qui a meublé votre séjour ? Delphine Yobouet : Il y a eue des échanges, des tables rondes mais surtout des partenariats pour le festival international du théâtre d’Abidjan (FITHA) avec des associations au Maroc. AB : De façon concrète pouvez – vous revenir sur les partenariats que vous avez signés ? DY : Les partenariats ont été signés entre les festivals du Maroc, les artistes et les opérateurs culturels. On a beaucoup échangé, nous nous sommes entendus et nous pensons que nous pouvons travailler ensemble. AB : On évoque selon nos sources, des contrats avec des mécènes du monde des média au Maroc et en Tunisie et de gros acheteurs de spectacle Marocains, pouvez-vous en citer quelques uns ? DY : Il y a Mme Dalla, Mme Mounan et Mr Moustapha avec qui nous avons signé des partenariats vraiment sures. Au niveau de la Tunisie, c’est ave Mr Lassissi. Et dans cette même veine, tous les opérateurs culturels vont se retrouver encore dans le mois de Novembre en Tunisie pour d’autre assises pour le bien être du théâtre et de la culture africaine. AB : Il existe une pléthore de festivals en Cote d’Ivoire et partout en Afrique, qu’est-ce qui suscite l’intérêt de tous ces promoteurs là pour le FITHA ? DY : C’est d’abord la prise de conscience collective de la nécessité d’unir nos forces. Il était temps de mettre ensemble pour travailler parce que travailler de manière isolée n’arrange personne. On a décidé désormais de ce soutenir. Quand il y a un festival qui se déroule au Benin par exemple, il faut que tous les directeurs de festival soient là pour soutenir celui qui a pris l’initiative de l’autre coté pour porter l’évènement. C’est donc par souci de solidarité. Désormais, on veut travailler de manière collégiale. AB : L’autre actualité du FITHA c’est malheureusement la non-tenue de l’édition de cette année…. DY : C’était justement par rapport à l’environnement électorale du pays, on a compris et on pas voulu trop pousser. C’est vrai qu’à l’origine on avait un problème de financier mais on avait aussi les élections contre nous. C’est donc une décision sage et stratégique du comité d’organisation de reporter cette 6eme édition eue égard aux élections présidentielles qui se déroulaient au même moment en Cote d’Ivoire. Mais on continue de se battre et cette année 2016, le FITHA aura bel et bien lieu dans le mois d’Octobre. Et donc on multiplie les consultations, et, après le Benin et le Maroc, on mettra le cap sur la Burkina Faso pour aller échanger avec nos frères afin que le FITHA ait davantage de visibilité et d’audience. AB : Le FITHA reste de loin, de par son ampleur, l’un des plus importants festivals de théâtre Africain qui a son lit à Abidjan. L’idée en fédérant tout ces opérateurs autour de ce festival est-il de positionner Abidjan comme plaque tournante du théâtre Africain ? DY : Bien sure, parce que qui parle de culture parle d’Abidjan. Et on sait que beaucoup de talents, beaucoup d’artistes sont partis d’ici. Les grands talents se sont fait au niveau d’Abidjan et Abidjan reste un grand carrefour de la culture mondiale. Certes on eu la crise de 2010, mais il faut se battre pour redonner à Abidjan le visage de la culture que la Cote d’Ivoire mérite. AB : Le théâtre reste en Afrique et surtout en Cote d’Ivoire, le parent pauvre de la culture, quel message à l’endroit des décideurs pour plus d’implication ? DY : (Rire) C’est pour cela qu’on se bat. Si je suis en train de tourner c’est pour dire aux gens : pardonnez, aidez-nous parce que c’est de cela qu’on vit. On n’est pas des secrétaires, on n’a pas appris la mécanique, nous avons appris à faire la culture. Donc, c’est pour cela qu’on c’est bat. C’est l’objectif de tous ces échanges, toutes ces tournées. Demander à toutes ces personnes de bonnes volontés qui peuvent soutenir l’Art de nous soutenir parce que c’est ce qu’on sait faire de mieux. AB : Le FITHA c’est également une plateforme de partage et de rencontre des cultures d’Afrique qui plaide notamment pour la prise en compte de la culture dans le pacification de l’Afrique. Comment vous réagissez en tant que leader d’opinion à cette vague d’attentats qui secoue notre continent et qui vient de frapper la ville de Grand Bassam ? DY : Effectivement cette question a été longuement débattue aux assises du Maroc. Quel combat, quel rôle des artistes en ce moment précis ou l’Afrique est attaquée ? Et nous, en tant qu’artiste, quand ca ne va pas, notre devoir est de monter au créneau pour dénoncer et sensibiliser les populations. Donc, il nous revient en tant qu’artiste, de susciter l’éveil des consciences afin que ce genre d’actes ne se répète plus. AB : Quelle adresse à l’endroit de vos partenaires et de votre public ? DY : Je suis de retour, je suis très contente de mon séjour parce que j’ai beaucoup travaillé. Et je puis vous rassurer que les artistes seront bel et bien là en Octobre pour le Festival International du Théâtre d’Abidjan. Je remercie tout le monde, je suis de retour et le combat continue. La culture doit vivre et que vive le théâtre. Interview réalisée par Armand Bledou wilfridarmand@gmail.com

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